Texte concours fofo off ,sauf que ....!!

Je suis légèrement déçu là !!
Mon texte a été refusé pour le concours du fofo off du moment !!

La raison : trop long , il dépasse de quelques lignes ( en réception de Mp par les modos , pas en prévisualisation ni en rédaction sur la messagerie du fofo off et certaines de ces lignes ne font que quelques mots ) , la limite était fixée à 30 lignes !!

Du coup ,comme ici y'a pas la moindre censure , ben je peux poster mon texte dans sa forme initiale ( j'avais réduit de quelques lignes en coupant une ligne ou deux et en tassant pour qu'il soit acceptable ) !!

Le mot qui devait être à la base du texte était "soleil" pour le groupe qui me concernait ( n°1 sur le fofo off , si ça vous dit de lire les textes de mes ex futurs concurrents , pour info la même chose s'est également produite dans d'autre groupes , les textes présentés comme "non rendus" ne le sont pas forcément ,et à l'opposé certains textes dépassant cette limite ont eux été acceptés (??))!!

Ici aussi il dépasse un peu ,la taille des messages dépendant de la largeur du forum !!
A la différence du fofo off , ici j'ai utilisé ma mise en page habituelle !!

Citation :

Peut être était ce la chaleur accablante ,l'atmosphère saturée d'odeurs mélangées de lavande , de savon de Marseille et de sueur de touristes en goguette et en tongs,ou tout simplement le hasard ,qui m'avaient poussé à fuir les rues commerçantes baignées de lumière et de choisir plutôt de flâner dans les ruelles ombragées ...

Une fraicheur reposante régnait dans ces petites rues désertées par les teeshirts Van Gogh montés sur bermudas.Le silence ,et surtout l'absence de rumeur polyglotte ajoutait à la sensation paisible qu'on y ressentait .

On aurait pu passer devant la petite échoppe sans même s'apercevoir de sa présence ,mais toujours est il que mon errance me porta à faire tinter l'antique et aigrelette clochette qui annonçait l'entrée des visiteurs.Autant elle était discrète de l'extérieur , autant une fois pénétrés ses lieux on y découvrait un véritable monde de couleurs .

Près de l'entrée , trônant sur un tabouret gardien d'une caisse comme on en fait plus guère , une femme qui avait du être très belle dans ses jeunes années m'accueillit d'un large sourire.D'un geste silencieux elle m'invitait à descendre les trois marches et à farfouiller ,et peut être trouver mon bonheur ...Des tableaux aux murs , des tubes de peinture à l'huile , des chevalets , des brosses et pinceaux de toutes les tailles encombraient la pièce principale .

Entré par une porte grinçante qui donnait certainement sur son laboratoire , un vieil homme aux airs d'Arlequin laborieux (enfin c'est l'image que j'eus de lui sur le coup ,avec sa blouse bariolée de tâches de couleurs ) fit son apparition dans la scène .

Disert ,affable ,c'est avec une touchante animation qu'il commença a me raconter son métier ,ses couleurs ,ses outils ,presque tous les pigments naturels existants ,un par un , les ocres de différentes teintes , leur accroche de la lumière ,les terres de Sienne ,les lapis-lazuli ,les liants ,comment bâtir et entoiler un châssis .Sa discussion était aussi colorée que sa boutique ou son vêtement de travail.

L'air de rien ,mais sans doute volontairement ,il m'avait poussé vers le mur du fond ,celui où un seul tableau ornait la paroi ,judicieusement éclairé par un rai de lumière venu d'un petit fenestron qui faisait office de spot naturel .
Je ne couperais pas à la narration de l'histoire de ce portrait sur lequel le moins physionomiste des visiteurs ne manquerait pas de reconnaitre l'hôtesse de la boutique ,même si quelques fils blancs étaient venus troubler sa crinière sombre et si quelques sillons marquaient désormais son sourire.

C'était presque deux décennies après la fin de la guerre .Une de ces journées de printemps à la lumière grise et pâle , à la terrasse d'un café "d'artistes" ,comme en connaissait souvent la capitale.Il discutait de son prochain départ pour le sud et sa lumière plus propice à son art avec son ami chanteur pianiste ,elle allait de table en table en vendant des cigarettes américaines .Au premier regard il lui proposa de le suivre et de poser pour lui .Quand elle lui répondit "emmenez moi" il rayonna de bonheur , son ami Charles esquissa quant à lui un petit sourire entendu...Ils avaient voyagé ,leurs amours avaient engendré de nombreux tableaux ,tous vendus pour vivre ,sauf ce portrait .


J'ai du rester plus longtemps que je ne l'imaginais .La ruelle est maintenant inondée de lumière .Je n'avais pas ,non plus ,prévu de sortir les bras chargés de tout ce matériel .

En quittant la boutique ,le vieil homme m'a demandé si je comptais peindre un coucher de soleil ,vues les couleurs que j'avais choisies ;des rouges ,des jaunes surtout et du noir d'ivoire (paradoxalement ).Je lui ai juste répondu : "en quelque sorte" .

J'ai déjà le titre de mon futur tableau : "soleil berbère" .

06 19 ......
Zut , la messagerie , tant pis ,y'a pas de raison : " Bonsoir mon coeur , ça te dirait de poser pour une petite expérience picturale ?Je t'embrasse ..."

Même texte sans mise en forme( le nombre de lignes change ) :



Peut être était ce la chaleur accablante ,l'atmosphère saturée d'odeurs mélangées de lavande , de savon de Marseille et de sueur de touristes en goguette et en tongs,ou tout simplement le hasard ,qui m'avaient poussé à fuir les rues commerçantes baignées de lumière et de choisir plutôt de flâner dans les ruelles ombragées ...

Une fraicheur reposante régnait dans ces petites rues désertées par les teeshirts Van Gogh montés sur bermudas.Le silence ,et surtout l'absence de rumeur polyglotte ajoutait à la sensation paisible qu'on y ressentait .

On aurait pu passer devant la petite échoppe sans même s'apercevoir de sa présence ,mais toujours est il que mon errance me porta à faire tinter l'antique et aigrelette clochette qui annonçait l'entrée des visiteurs.Autant elle était discrète de l'extérieur , autant une fois pénétrés ses lieux on y découvrait un véritable monde de couleurs .

Près de l'entrée , trônant sur un tabouret gardien d'une caisse comme on en fait plus guère , une femme qui avait du être très belle dans ses jeunes années m'accueillit d'un large sourire.D'un geste silencieux elle m'invitait à descendre les trois marches et à farfouiller ,et peut être trouver mon bonheur ...Des tableaux aux murs , des tubes de peinture à l'huile , des chevalets , des brosses et pinceaux de toutes les tailles encombraient la pièce principale .

Entré par une porte grinçante qui donnait certainement sur son laboratoire , un vieil homme aux airs d'Arlequin laborieux (enfin c'est l'image que j'eus de lui sur le coup ,avec sa blouse bariolée de tâches de couleurs ) fit son apparition dans la scène .

Disert ,affable ,c'est avec une touchante animation qu'il commença a me raconter son métier ,ses couleurs ,ses outils ,presque tous les pigments naturels existants ,un par un , les ocres de différentes teintes , leur accroche de la lumière ,les terres de Sienne ,les lapis-lazuli ,les liants ,comment bâtir et entoiler un châssis .Sa discussion était aussi colorée que sa boutique ou son vêtement de travail.

L'air de rien ,mais sans doute volontairement ,il m'avait poussé vers le mur du fond ,celui où un seul tableau ornait la paroi ,judicieusement éclairé par un rai de lumière venu d'un petit fenestron qui faisait office de spot naturel .
Je ne couperais pas à la narration de l'histoire de ce portrait sur lequel le moins physionomiste des visiteurs ne manquerait pas de reconnaitre l'hôtesse de la boutique ,même si quelques fils blancs étaient venus troubler sa crinière sombre et si quelques sillons marquaient désormais son sourire.

C'était presque deux décennies après la fin de la guerre .Une de ces journées de printemps à la lumière grise et pâle , à la terrasse d'un café "d'artistes" ,comme en connaissait souvent la capitale.Il discutait de son prochain départ pour le sud et sa lumière plus propice à son art avec son ami chanteur pianiste ,elle allait de table en table en vendant des cigarettes américaines .Au premier regard il lui proposa de le suivre et de poser pour lui .Quand elle lui répondit "emmenez moi" il rayonna de bonheur , son ami Charles esquissa quant à lui un petit sourire entendu...Ils avaient voyagé ,leurs amours avaient engendré de nombreux tableaux ,tous vendus pour vivre ,sauf ce portrait .


J'ai du rester plus longtemps que je ne l'imaginais .La ruelle est maintenant inondée de lumière .Je n'avais pas ,non plus ,prévu de sortir les bras chargés de tout ce matériel .

En quittant la boutique ,le vieil homme m'a demandé si je comptais peindre un coucher de soleil ,vues les couleurs que j'avais choisies ;des rouges ,des jaunes surtout et du noir d'ivoire (paradoxalement ).Je lui ai juste répondu : "en quelque sorte" .

J'ai déjà le titre de mon futur tableau : "soleil berbère" .

06 19 ......
Zut , la messagerie , tant pis ,y'a pas de raison : " Bonsoir mon coeur , ça te dirait de poser pour une petite expérience picturale ?Je t'embrasse ..."